Pendant les projets d’amélioration de performance, les testeurs et moi mettons en œuvre des pratiques, du Lean Management, adaptées aux problèmes qu’ils rencontrent. Certaines de ces pratiques nous ont apporté les bénéfices suivants :
- Faire émerger au plus tôt les blocages et difficultés que rencontrent les testeurs, pour toujours les traiter de façon systématique. L’approche de traitement permet d’identifier de nouveaux gestes et de les pérenniser. C’est ainsi que nous améliorons la performance de l’équipe, par exemple tenir les délais ou encore assurer une meilleure couverture fonctionnelle.
- Remettre les testeurs au centre des améliorations qui les concernent : spécialistes de leurs gestes et formés sur des outils du Lean Management, c’est eux qui décident des actions à mettre en place et tirent des leçons de leurs expérimentations, toujours pour mieux servir les clients.
Voici ces pratiques que je retiens, et qui finalement amènent les testeurs à être plus autonomes et à redonner du sens à leur travail :
- Travailler avec un management visuel
Qu’il soit physique ou digital, il montre le processus tout au long duquel se déplace chaque test ou les actions qui lui sont associées. Il rend visible les tests qui n’avancent pas ou qui sont en souffrance. D’un coup d’œil il révèle la situation actuelle par rapport à la performance cible du jour. Il fédère l’équipe pour une collaboration sur les bons sujets. C’est le support idéal d’un point d’équipe journalier.
- Rendre visible et gérer la performance des testeurs
En tant que testeurs, nous devons savoir, simplement, si nous progressons dans nos tests. Il faut apprendre à voir en équipe un indicateur journalier sur les défauts identifiés, avec un autre sur la progression des tests en nombre de tests exécutés. L’idée est de pouvoir agir ensemble au plus tôt pour une chance de réussir les tests.
- Développer une capacité à trouver les défauts
Il s’agit d’apprendre, sans arrêt, à exécuter les bons tests pour trouver les défauts au plus tôt. Nous faisons des tests pour une opinion sur la qualité d’un produit, mais aussi pour trouver des défauts que les clients ne trouveront pas. Par conséquent, avoir comme objectif de trouver des défauts, chaque jour, est une manière d’inciter les testeurs à chercher la bonne stratégie de test pour toute nouvelle version du produit à tester.
- Définir une admissibilité aux tests – le « poka yoke »
Que l’on travaille en mode itératif ou pas, l’objet à tester doit faire preuve d’une admissibilité pour qu’on le teste. Il faut définir un sous ensemble de tests, qui lorsqu’ils sont validés vis-à-vis de l’objet à tester, autorise celui-ci à subir ensuite une campagne de tests. C’est une manière de réduire les risques de gaspillage liés à l’identification d’un défaut bloquant en pleine campagne de test, par exemple. Une admissibilité aux tests est idéalement automatisée.
- Développer
le savoir-faire des testeurs avec des activités de « dojo »
D’une part, il est indispensable pour les testeurs, de toujours développer une meilleure connaissance fonctionnelle de l’objet à tester. D’autre part, tous les testeurs doivent connaître les meilleurs gestes techniques : par exemple, écrire la bonne requête SQL pour récupérer les jeux de données adéquats, ou encore valider le format d’une donnée renvoyée par le système. C’est pour cela qu’à un endroit dédié, avec des configurations systèmes bien précises, un expert fonctionnel ou technique exécute des sessions individuelles de formation de 20mn, qu’il a planifié pour chaque testeur. Pendant la session, il enseigne un geste technique précis, sur la base d’un standard de travail éprouvé, avec une approche TWI.
- Pratiquer le « andon », pour qu’un test soit toujours bien fait
Lorsqu’un testeur rencontre une difficulté lors de l’exécution d’un test, sans attendre, il fait appel à un expert qui vient le voir à son poste, travailler avec lui, pour que le test soit bien conçu, écrit et exécuté. C’est aussi l’occasion pour le testeur d’apprendre un geste bien précis pour l’écriture d’un bon test.
- Toujours rechercher la cause des défauts, et ceci de façon structurée
C’est le testeur qui porte la recherche de cause des défauts jusqu’au changement de pratique des parties prenantes. Cela concerne d’une part les défauts qu’il identifie, et d’autre part les défauts qu’il n’a pu identifier et qui sont arrivés jusqu’au client. Pour cela il utilise et développe une approche structurée de résolution de problème, le « PDCA », en apprenant à impliquer toutes les parties prenantes.
Contactez-nous pour en savoir plus sur la mise en oeuvre du Lean Testing.
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